La meute est lâchée
Ils sont là, tous ces chiens qui viennent de s’échapper de leur chenil, cette prison où chacun surveille l’autre, car ici l’autre est un ennemi en puissance. Ils sont là, s’excitant l’un l’autre car les foules sont ainsi. Les mourons rassemblés peuvent tout aussi bien hurler à la mort que le loup solitaire. Ils sont là et le sanglier, assommé de bruits et de fureurs, leur tient tête; Répondant à des coups par des coups, il devine l’issue de ce combat inégal. Il pressent, mais n’en veut rien laisser paraître. Jusqu’alors il n’avait pas démérité et sa vie de sanglier pouvait être sans reproche, si l’on veut bien considérer ce que doit être une vie de sanglier dans l’ordre de la nature. Mais des maîtres chiens, assoupis depuis quelques lunes, viennent d’être réveillés par une multitude d’êtres blancs voulant devenir roses et cherchant le divertissement d’un spectacle. D’un spectacle où l’on peut se retrouver acteur, ce qui n’est pas le moindre inconvénient de l’affaire.
Car aujourd’hui si le maître chien aboie, comme les sous maîtres chiens, leurs clameurs vont planer un jour sur une meute devenue silencieuse, car effrayée de sa propre audace collective. Qui aura conduit à quoi ? A la mort du sanglier, tailladé de mille crocs, humilié de mille façons qui aura payé d’avoir voulu être seul à défendre sa vie, la vie contre la hargne inutile d’une chiennerie excitée.
Car les chiens ont aussi leurs télévisions, avec leurs chiens de présentation roses, leurs aboiements roses, leurs détournements roses, leurs mensonges roses. Et quelques caniches voulant jouer aux molosses pour connaître enfin le pouvoir que leur refusait la nature. Ces caniches braillards qui ne cessent de glapir devant un adversaire à terre, pour le seul plaisir de se faire valoir en narguant celui qui - il y a peu- avait le pouvoir. Heureusement, heureusement, l’intelligence de l’homme lui permet d’échapper à cette vilaine fable de la veulerie, de la bêtise et de la méchanceté pure. Enfin, devrait lui permettre ...................
Car aujourd’hui si le maître chien aboie, comme les sous maîtres chiens, leurs clameurs vont planer un jour sur une meute devenue silencieuse, car effrayée de sa propre audace collective. Qui aura conduit à quoi ? A la mort du sanglier, tailladé de mille crocs, humilié de mille façons qui aura payé d’avoir voulu être seul à défendre sa vie, la vie contre la hargne inutile d’une chiennerie excitée.
Car les chiens ont aussi leurs télévisions, avec leurs chiens de présentation roses, leurs aboiements roses, leurs détournements roses, leurs mensonges roses. Et quelques caniches voulant jouer aux molosses pour connaître enfin le pouvoir que leur refusait la nature. Ces caniches braillards qui ne cessent de glapir devant un adversaire à terre, pour le seul plaisir de se faire valoir en narguant celui qui - il y a peu- avait le pouvoir. Heureusement, heureusement, l’intelligence de l’homme lui permet d’échapper à cette vilaine fable de la veulerie, de la bêtise et de la méchanceté pure. Enfin, devrait lui permettre ...................